Quelle évolution pour le rendement des contrats monosupports de l’assurance-vie ?

Lorsque vous choisissez de placer votre argent dans une assurance-vie monosupport, cela veut dire que celui-ci repose sur un seul type de support qui est le fonds en euros. Ce support se constitue d’obligations (d’Etat et d’entreprise). Aujourd’hui, peu d’assureurs proposent l’assurance-vie monosupport du fait de son faible rendement, face à la chute progressive des performances de ces fonds en euros depuis presque une décennie. En effet, les contrats multisupports ont fait leur apparition afin de générer plus de rendement.

Les fonds en euros reprennent aujourd’hui des couleurs, face à la remontée des taux directeurs depuis le second semestre 2022. Quelle est l’évolution attendue avant fin 2023, voire pour l’année à venir ?

 

La gestion des portefeuilles obligataires varie d’un assureur à l’autre

Le rendement des assurances-vie monosupports ne peut être établi de manière uniforme pour tous les contrats, sachant que la gestion des portefeuilles obligataires varie d’un assureur à l’autre.

Nous avons mentionné plus haut que ces fonds sont composés d’obligations, et que trois cas de figure sont à considérer : 

  • l’assureur continue à se servir de ses anciennes réserves d’obligations, c’est-à-dire dont les taux sont bas
  • l’assureur renouvelle son portefeuille en souscrivant à des obligations générant de meilleures performances
  • l’assureur réalise un rééquilibrage progressif portant sur les anciennes et nouvelles obligations à la fois

C’est en fonction de la stratégie de gestion du portefeuille que les rendements pourront alors connaître – ou non – une évolution à la hausse. Toujours est-il qu’il est intéressant de se pencher vers la progression des taux directeurs.

 

Quelle progression pour les taux directeurs ?

Nous allons remonter plus loin dans le temps afin de comprendre la courbe des rendements des fonds en euros, avant leur baisse en 2013 et leur reprise en 2022.

Avant 2009, les taux étaient supérieurs à 3%, avec un pic de 4.3% en 2001, une chute à 2% entre 2003 et 2005, puis à nouveau une hausse comprise entre 3.4% et 4.1% jusqu’en 2009.

Les taux glissent de manière significative à partir de 2009 jusqu’à atteindre un niveau bas de 1%, pour continuer à baisser jusqu’au-dessous de ce seuil à partir de 2015. Une légère remontée entre 1.8% et 2% a été observée pendant toute la période précédant l’inflation actuelle. C’est en effet ce phénomène qui a déclenché la mise en place de la politique monétaire de la BCE. La hausse est assez significative – on parle d’ailleurs de plusieurs relèvements successifs depuis septembre 2022 et pendant 15 mois maintenant.

La valeur des taux directeurs est fixée à 4% après cette série de relèvements, suite aux décisions prises par les gouverneurs des banques européennes.

Rappelons que cette politique est dissuasive en ce qui concerne la consommation des ménages et des entreprises : l’objectif est de ralentir les prêts bancaires. De plus, le système macroéconomique se retrouve fragilisé. L’objectif de contrer l’inflation a toutefois été atteint, avec une baisse de 4.3% vers le milieu du dernier trimestre 2023, contre 8.1% les mois précédents.

 

Faut-il alors investir dans des contrats monosupports ?

La réponse est oui, mais la diversification est toujours de mise et celle-ci peut être implémentée grâce aux supports en unités de compte. Attention toutefois aux risques. Si vous êtes un épargnant approchant le départ à la retraite, il vaut mieux sécuriser efficacement votre épargne et opter pour le contrat en fonds en euros, d’autant que les rendements attendus sont encourageants.

Rappelons que la meilleure manière de faire prospérer votre épargne est toutefois de cibler des rendements supérieurs à l’inflation, et c’est ce que proposent les supports en unités de compte. 

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